Le processus de désignation du candidat de la droite fait toujours débat au sein du parti LR. Invité ce mardi 31 août sur France Inter, Gérald Larcher donne sa position. Pour le président du Sénat, la primaire est la seule méthode pour désigner le candidat de la droite pour la présidentielle de 2022.
La brouille continue toujours au sein de LR pour savoir s’il y aura une primaire ou non. À huit mois du prochain scrutin présidentiel, les membres du parti Les Républicains s’enlisent de plus en plus dans la division. Le flou s’entretient toujours par rapport au mode de désignation du candidat qui doit représenter la formation politique à la prochaine élection.
Bien que les statuts du parti recommandent l’organisation d’une primaire pour choisir un candidat, une bonne partie du bureau politique de LR refuse d’adhérer à cette disposition. Un comportement que regrette Gérald Larcher. Le président du Sénat était ce mardi sur France Inter pour donner son point de vue sur la question. Pour lui, la méthode est déjà définie.
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Un candidat unique
« Je ne suis pas un fanatique pour être un fanatique de la primaire, mais je ne connais pas d’autres processus quand il y a des candidats légitimes », a déclaré Gérald Larcher lors de son intervention sur France Inter. Il rappelle que la primaire est un processus validé par le bureau politique de Républicains. Le sénateur souligne que le parti avait « un calendrier, une méthode (…) Nous choisirons un candidat ou une candidate, et nous le soutiendrons ensuite », a-t-il insisté.
Gérald Larcher s’aligne ainsi sur la même proposition que d’autres figures du parti telles que Bruno Retailleau, Éric Ciotti, Laurent Wauquiez et d’autres. Dans les colonnes du Figaro, il avoue qu’il n’y a « pas d’autres procédures possibles ni d’autres solutions qu’une primaire pour départager les candidatures ». Son souhait est d’assister à une primaire de rassemblement, apaisée et qui laisse place à un vrai débat d’idées.
En revanche, cette proposition de président du Sénat ne fait pas consensus même au sein du bureau politique. Tous les regards sont désormais fixés sur le 25 septembre prochain, le jour du congrès du parti au cours duquel les adhérents vont trancher sur la question.
Gérald Larcher reste tout de même confiant et pense que l’horizon va s’éclaircir. « Toute division nous condamnerait à l’échec (…) Je suis confiant, nous arriverons à constituer une équipe de France pour l’alternance », espère-t-il.
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Un avertissement à Xavier Bertrand
Premier candidat déclaré à droite, Xavier Bertrand lui ne souhaite pas prendre part à une primaire avant de se présenter à la présidentielle de 2022. Le président des Hauts-de-France se dit ne pas être concerné par ce processus. Pour lui, une présidentielle est le contact entre un homme et un peuple.
Une interprétation que ne partage pas le président du Sénat qui clarifie : « Tout le monde est d’accord, Xavier Bertrand en premier, pour qu’il n’y ait qu’un seul candidat ». « Si tel n’était pas le cas en fin d’année, on mettra les uns et les autres devant leurs responsabilités », a-t-il prévenu. Il sied de rappeler qu’aujourd’hui, la droite compte au total cinq candidats qui sont prêts pour la primaire.