La ministre de la Culture était présente ce jeudi 16 septembre 2021 sur CNews. Lors de son passage, Roseline Bachelot donne les arguments qui justifient la décision du CSA de décompter le temps de parole d'Éric Zemmour sur les médias.
« Eric Zemmour a tout à fait le droit de continuer sa carrière de journaliste. Un média se doit d'exprimer toutes les opinions ». C'est en ces termes que se prononçait le ministre de la Culture dans la « Matinale » de CNews. Roseline Bachelot était invitée pour éclairer plus l'opinion publique sur les raisons qui ont motivé la décision prise par le CSA à l'encontre de l'éditorialiste Éric Zemmour.
Pour rappel, le 8 septembre 2021, le conseil supérieur de l'audiovisuel, à travers un communiqué, avait demandé à tous les médias de décompter le temps de parole du polémiste. L'organe régulateur explique que : « Au regard des récents développements », Éric Zemmour peut « être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national. »
Une décision qui oblige d'ailleurs la chaine CNews à mettre fin aux émissions du polémiste. Lors de son passage, Roseline Bachelot donne plus d'explications.
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« Il n'y a aucune censure »
D'entrée, la ministre de la Culture écarte toute idée de censure dans cette décision du CSA. « On voit Éric Zemmour dans le débat politique national, c'est de cela qu'il est question. Il intervient selon le CSA comme un acteur politique du débat national. Son temps de parole est décompté, mais il peut tout à fait poursuivre son émission », explique Roseline Bachelot. « Il n'y a aucune censure. D'ailleurs, je constate qu'il est sur tous les médias, qu'il est hyper présent », souligne-t-elle.
Selon la ministre, le CSA n'a aucunement demandé à un organe d'interdire les émissions d'Éric Zemmour, mais de respecter le principe du pluralisme. « Qu'est-ce que dit la loi du 30 septembre 1986 ? Elle garantit la liberté éditoriale des éditeurs, des chaines, elle garantit également la liberté d'expression des journalistes, mais elle veut aussi que le pluralisme soit respecté, c'est-à-dire que les médias se doivent d'exprimer toute la diversité des opinions », explique Roseline Bachelot.
« Donc le CSA, autorité administrative indépendante, constate que le courant de pensée représenté par Éric Zemmour mérite d'être décompté, mais Éric Zemmour peut tout à fait continuer son émission, il n'y a aucune interdiction qui a été émise par le CSA », ajoute-t-elle.
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La candidature d'Éric Zemmour toujours en attente
Même s'il est de plus en plus proche d'une candidature à la prochaine présidentielle de 2022, le polémiste garde toujours le suspense sur ses ambitions. Lors de sa récente intervention sur France 2, il s'abstient à nouveau d'afficher ses intentions. Il dit qu'il « n'avait pas peur » de se présenter à l'élection de 2022, mais n'avait pas « envie ». Selon ses propos, il veut « choisir son moment » pour se prononcer officiellement et ce moment n'est pas encore venu.