En visite à Béziers pour la toute première fois, le chef de l’état a été chaleureusement accueilli par Robert Ménard, le maire de la ville. Celui s’estime heureux de le rencontrer en jugeant Emmanuel Macron de courageux et pas sectaire. Le proche du Rassemblement National et ami du polémiste Eric Zemmour qu’il avait accueilli le mois dernier a eu l’honneur reçu le président à l’entrée de l’entreprise Genvia.
View this post on Instagram
Rencontre entre Macron et Ménard, une toute première pour les deux personnalités
« Merci d’être ici, je suis ravi », a adressé l’hôte au président à l’entrée de l’entreprise Genvia pour une visite dont le but est de mettre un coup de projecteur sur l’importance de l’hydrogène dans l’avenir. « Moi aussi », s’est enthousiasmé Emmanuel Macron qui n’a pas manqué de partager ses civilités avec l’épouse du maire, Emmanuelle Ménard, députée non-inscrite. « C’est une belle surprise que vous nous faites en venant à Béziers », lui a-t-elle dit.
« Venir dans une ville comme la nôtre, je trouve ça courageux, pas sectaire et intelligent de sa part », a souligné Robert Ménard à des journalistes, en précisant n’avoir jamais rencontré Emmanuel Macron jusqu’à présent. « Quand le président fait quelque chose de bien, je dis bravo », a-t-il clarifié en ajoutant : « Quand je ne suis pas d’accord, je le dis aussi ».
Le maire a ainsi indiqué avoir « applaudi le jour même » lorsque le chef de l’État a imposé le pass sanitaire le 12 juillet. « Moi, je ne veux pas ressembler à mes amis qui sont aussi sectaires que les autres », a-t-il poursuivi, en se présentant comme indépendant des partis. Mais pour la présidentielle de 2022, il a clairement indiqué qu’il ne voterait pas pour Emmanuel Macron. « Sur l’immigration, sur la sécurité, sur le rapport à l’histoire, sur la justice, on a des désaccords », a-t-il justifié.
View this post on Instagram
Béziers retrouve ses lettres de noblesse
« Ce n’est pas vrai que l’État abandonne (Béziers). Chaque fois, il répond oui », a reconnu Robert Ménard, le premier citoyen de la commune, en se félicitant du soutien que devait annoncer Emmanuel Macron au développement de Genvia.
« Pendant des dizaines d’années, on faisait de Béziers une espèce de boulet. On était une ville définitivement dépassée, car on était dans la métallurgie, qui n’était plus l’avenir de ce pays. Ce qui était un passif pour nous devient une chance. Je trouve qu’il y a une belle morale », a-t-il poursuivi.
De son côté, le chef de l’état a salué les élus locaux et a enchaîné avec la visite de l’usine de Genvia, qui développe une ligne de production pilote d’électrolyseurs haute température, des machines permettant de produire de l’hydrogène à partir de la molécule d’eau (H20) selon une toute nouvelle technologie.
Ce secteur énergétique est financé par le plan d’investissement France 2030 de 30 milliards d’euros, sur des technologies d’avenir dont l’hydrogène fait partie, que le chef de l’Etat a présenté en octobre.