Dans le cadre de sa gestion de la crise sanitaire, Agnès Buzyn mise en examen !

Un an quelques mois après avoir quitté la tête du ministère de la Santé, Agnès Buzyn a été convoquée ce vendredi par la cour de Justice de la République. Il lui est reproché d’avoir « mis en danger la vie d’autrui » dans le cadre de sa gestion, du début de la pandémie en tant que ministre.

 

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Une opportunité pour s’expliquer

Toute la journée de ce vendredi, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn a été écoutée par la seule juridiction habileté à juger les ministres pour les dérives observées dans l’exercice de leur fonction. Démissionnée de son poste en février 2020 pour se lancer dans la course à la tête de la municipalité de Paris, l’ex-candidate avait été remplacée par Olivier Veran.

En effet, le témoin assisté collé à l’ancienne ministre est un statut spécifique au droit français qui se trouve entre le témoin classique et le mis en examen. « Je dois dire que c’est une excellente opportunité pour moi de m’expliquer et de rétablir la vérité des faits. Et je ne laisserai pas salir l’action du gouvernement, ou mon action en tant que ministre alors que nous avons fait tant pour préparer ce pays à une crise sanitaire mondiale dont je rappelle qu’elle dure encore », a déclaré la ministre à la presse dès son arrivée à la CJR.

Des soutiens viennent en renfort à l’ex-candidate qui se trouve aujourd’hui face à la justice pour avoir considéré avec légèreté une pandémie qui touche durement encore les Français. « Nul ne peut douter de l’engagement dont Agnès Buzyn a fait preuve aux premiers signes de l’épidémie. La France a pris très rapidement les mesures nécessaires », a commenté Matignon après la mise en examen de l’ancienne ministre de la Santé.

 

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Des faits qui se contredisent et d’autres mis en cause…

En 2020, alors qu’elle était encore à son poste, l’ancienne ministre déclarait que « les risques de propagation du coronavirus dans la population sont très faibles ». Une déclaration qui justifie sans doute la possible inaction de l’hématologue de formation lors des tout premiers mois de propagation de la pandémie. Mais quelques jours après son rêve brisé de briguer la municipalité de Paris, elle confia au journal Le monde : « (…) je savais que la vague du tsunami était devant nous ».

En outre, cette convocation de la Cour de Justice de la République concerne d’autres personnalités impliquées dans la gestion de la crise sanitaire. L’actuel ministre Olivier Veran, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe ainsi que le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon sont les têtes visées.

Un avocat, des plaignants, Yassine Boutroux, a déclaré à BFMTV que « Cette mise en examen s’imposait. Il y a plusieurs indices et charges assez importantes, les magistrats n’avaient pas d’autres solutions que de la mettre en examen (…) Quand on est responsable, on ne peut pas se comporter de manière irresponsable ». Il estime également que « la suite logique est que d’autres responsables soient poursuivis, il ne faut pas qu’Agnès Buzyn soit un bouclier, mais que toutes les personnes responsables répondent devant la justice ».

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